dimanche 6 mars 2011
Olympia Pop Festival
Olympia est un petit bled situé à 2 H de bagnole de Seattle et est le fief de K Records qui organise ce festival incroyablement cool.La crême d'une certaine scène musicale va s'y produire pendant qq jours devant un public de fans et de locaux (beaucoup d'étudiants) venus de tous les Etats-Unis.2 concerts de 4 groupes par jour pendant 3 jours, plus diverses animations, ça va le faire !
Tobi, la batteuse de Bikini Kill, me prête sa batterie pour le concert de Dumbhead, au North shore surf Club devant un public déjà présent malgré l'horaire inhabituel (5H de l'après-midi!).On est bien reçus, merci!
Bikini Kill suit, c'est....bof!Ca joue plutôt mal.Je sors m'aérer les oreilles et je tombe nez à nez avec les Fugazi, que j'ai croisé à plusieurs reprises qq mois plus tôt pendant leur tournée française!"Mais qu'est ce que tu fous là ?!" se marre Joe, leur bassiste, pendant que Joey Pea, leur soundman, m'invite à leur pique-nique.
C'est ainsi que je me retrouve à table dans un parc en compagnie des Fugazi et de Bikini Kill, pendant le set de Mecca Normal.
Je retourne au club à temps pour choper le set de Solomon Grundy, le side project des 2 gros frangins des Screamin Trees.C'est franchement pas mal, j'achète leur LP au stand.
Le soir, le public se déplace au Capitol Theater pour le concert du soir.Scrawl et Pastels, ça m'a pas marqué car j'en ai aucun souvenir!
Beat Happening,le groupe de Calvin Johnson, figure local et boss de K Records, reçoit un accueil triomphant, et là, les ricains m'étonnent un peu: musicalement, c'est pas très bon et le sieur Calvin chante comme une patate, faux du début à la fin! Je comprendrais petit à petit que le K-rec sound, c'est surtout..un état d'esprit plutôt que la recherche de la perfection musicale, autant pour moi !
Je préfère largement les Washingtoniens de Nation of Ulysses qui clot le show avec son set énergique et son jeu de scène complètement barré et que j'avais déjà pu apprécier qq semaines plus tôt à Berkeley.Je leur achète leur 1er CD qui vient de sortir sur Dischord.
La question de fin de soirée: ou est-ce que je dors ce soir ?!Je croise le batteur de Fitz of Depression qui, sympa comme tout, m'invite a squatter son canapé.Merci mon gars!
Le lendemain, me dirige avec mes nouveaux amis en direction d'un stade de foot où un grand barbecue est organisé par le label Sub-Pop.Bon, plus rien à bouffer quand on arrive, mais je retrouve qq têtes rencontrées la veille: ce type sympa de 45 balais qui a été DJ au mythique 9:30 Club et a vu débuter toute la scène de Washington DC, des Bad Brains/Teen Idles à Scream et Minor Threat...(OK, ça calme!)et qq potes de San Francisco venus se joindre à la fête.
Les Mummies attaquent le show de l'après-midi, tjs aussi fun sous leurs bandelettes, leur 60's punk sound reste efficace!
Courtney Love (le groupe, pas la harpie!) et Unwound ?Pas ma tasse de thé, je sors papoter dehors.
Par contre, Olivelawn est excellent.Ce groupe de LA envoie un son puissant dominé par la guitare de O, figure de la scène et futur leader de Fluf (excellent groupe des 90's). Ça joue bien et ça envoie le pâté!
Avant d'aller assister au concert du soir, mission recherche de logement pour la nuit: je croise Shelli Novoselic qui m'invite gentiment et va m'éviter de dormir sous les ponts!
C'est donc soulagé que j'assiste au 1er show US des Headcoats du "légendaire" Billy Childish.Look marrant à la Sherlock Holmes, bien fichu, mais leur son garage/60's c'est pas mon truc.Le public leur fait un triomphe!
Girl Trouble a une influence Cramps qui me déplait pas et envoie un bon set énergique.
Les Fastbacks, mouais, pas mal, mais ça casse quand même pas 3 pattes à un canard musicalement, même si le public suit à fond ces gloires locales.
Par contre, Seaweed, dont les potes de Berkeley m'avait parlé en bien, ça envoie vraiment bien sur scène, même si je trouve pas les compos super tubesques.C'est plus dans mes goûts persos que les 3 groupes d'avant!
Après le show, direction Tacoma avec Shelli pour un dodo bien mérité!
Le lendemain matin, je lui demande si elle n'a pas un T-shirt de Nirvana que je pourrais lui acheter, elle me fait cadeau d'un T-shirt période Bleach appartenant à son bassiste de mari et que j'ai tjs en ma possession.100 000 $+ le port, hahaha!
Shelli joue aussi dans Dickless, dont j'ai le 7" sur Sub-Pop.
Après un bon petit-déj dans un bouge de Tacoma,on retourne à Olympia pour le dernier jour du festival, pour un marathon de 11 groupes!
On rate Sleepyhead, mais Shadowy Men on a Shadowy Planet régale les 400 personnes déjà présentes à 14H dans le parc, avec ses instrumentaux surf cosmiques.
Mais le public est surtout là pour le retour des fils prodigues: les Melvins jouent sur leurs terres d'origines!C'est marrant de voir les neveux, tontons et mamies de Dale dans leurs T-shirts Melvins!
Le concert est terrible, sous un soleil de plomb!Dale massacre ses futs en slip kangourou et gants de jardinier, ils font un triomphe devant un public familal, étonnant vu le style musical plombé qui est le leur!
Je préfère trainer dehors avec Brendan de Fugazi que de me taper le concert de l'après-midi:Witchypoo, Duh et Small Factory, ça me tente pas trop.
Par contre, hors de question de rater Wool, ce supergroupe formé des frères Stahl (ex Scream), d'un ex Concrete Blonde et de Pete Moffett, ex batteur extraordinaire de Government Issue avec qui j'ai déja trainé par le passsé !
Le résultat est à la hauteur des attentes et je regrette pas d'avoir enregistré le show! C'est franchement énorme et suis trop content d'entendre la voix fabuleuse de Pete Stahl, en grand fan de Scream que je suis.Gros son, grosse patate!
Je traine un peu avec eux après leur show, mecs sympas.
Apothéose du festival le soir au Capitol theatre:Fugazi et L7!
Ian Mc Kaye, en bon activiste, file un coup de main à l'entrée pour déchirer les tickets, surréaliste!
Some Velvet Sidewalk, encore ce son gnan-gnan de K records dont je suis pas fan...
L7 fait un tabac et envoie le bois, je trouve pas ça excellent, mais c'est drôle et efficace!
Fugazi fait un malheur, c'est la 5ème fois que je les vois et sur scène ça déchire grave, même si c'est par fois un peu trop sérieux et préchi-précha à mon goût.C'est à cette époque le plus gros groupe indé de la scène et le show est sold-out!
Belle manière de clôturer 3 jours de folie!
Maintenant: ou est-ce que je dors ?!!Les mecs de Wool me proposent d'aller dormir sur Seattle avec eux,cool..mais mon sac est coincé à la station de bus qui est fermée jusqu'au lendemain, aaargh!Suis condamné à dormir sur Olympia et je partage la situation de plusieurs festivaliers: je dors dans la hall du Capitol Theater, à même le sol et sans couverture! L'esprit de l'Abbé Pierre veille sur moi, me sens dans la peau d'un SDF!
Mais quels souvenirs!
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